Tuesday, November 13, 2007

Combat pour l'équité salariale au N.-B.

L'Acadie Nouvelle
Opinion, vendredi, 9 novembre 2007, p. 13

Le long combat pour l'équité salariale au N.-B.

Danielle Savoie

La Coalition pour l'équité salariale a lancé un message sans équivoque au gouvernement, il faut une loi sur l'équité salariale. La Coalition a l'intention de talonner le gouvernement pour qu'il passe à l'action.

Combien d'employeurs ont implanté l'équité salariale au Nouveau-Brunswick depuis que le gouvernement a mis de l'avant son plan d'action sur l'écart salarial?

Cette semaine, la Coalition pour l'équité salariale a mis au défi le gouvernement de répondre à cette question.

Une question tout à fait légitime de la part de la Coalition, après tout, cela fait deux ans et demi que le gouvernement a annoncé un plan d'action de cinq ans pour la mise en oeuvre de l'équité salariale dans le secteur privé sur une base volontaire.

Malheureusement, personne au gouvernement ne semble être en mesure de répondre à cette question.

Combien d'employeurs ont actuellement en main la trousse d'information du gouvernement sur l'équité salariale? Combien d'employeurs ont entrepris une évaluation des postes dans leur entreprise?

Comme on peut tout simplement télécharger l'information du site Web ou se procurer une trousse d'information dans les bureaux gouvernementaux, il n'y a aucun mécanisme en place qui permet de faire un suivi auprès des employeurs qui se sont procuré de l'information sur l'équité salariale.

Après deux ans et demi, ce n'est pas très fort comme bilan!

La Coalition pour l'équité salariale a lancé un message sans équivoque au gouvernement, il faut une loi sur l'équité salariale. La Coalition a l'intention de talonner le gouvernement pour qu'il passe à l'action.

Il faut dire que les politiciens ont raté une belle occasion de se montrer "progressistes", en décembre 2005, lorsqu'ils ont rejeté le projet de loi 77 sur l'équité salariale et opté pour des mesures incitatives.

Le plan d'action mis de l'avant par le gouvernement a tout simplement donné cinq ans de répit aux entrepreneurs.

Le gouvernement souhaite réduire l'écart salarial d'ici 2010, mais il n'y a aucune mesure concrète en place pour atteindre son objectif.

La nouvelle ministre responsable du dossier de l'équité salariale, Mary Schryer, a indiqué, cette semaine, que "le gouvernement travaillait avec des services à la petite enfance, des services de soutien à domicile, des maisons de transition et des foyers de soins sur la question de l'équité salariale". Il n'y a aucune garantie que ces consultations se traduisent par des ajustements salariaux ou l'équité salariale.

La ministre n'a pas soufflé un mot au sujet d'une loi. Elle ajoute que "le gouvernement entend surveiller prochainement les grandes entreprises au chapitre de l'équité salariale". Le gouvernement pourra surveiller tant qu'il voudra. Les entrepreneurs ne respecteront pas le droit à l'équité salariale tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas de loi.

Les employeurs ne vont certainement pas se porter volontaires si le gouvernement n'offre même pas l'équité salariale à ses propres employés!

Demander aux employeurs de régler la question d'iniquité salariale dans leur entreprise, c'est leur demander de volontairement accepter de diminuer leurs profits et ça ne risque pas d'arriver de sitôt!

D'autres provinces ont essayé cette approche et se sont vite aperçues que seule une loi donnait des résultats. Au Québec, le Conseil du patronat est monté aux barricades quand il fut question d'équité salariale, la réaction est semblable au Nouveau-Brunswick. Il y a quelques mois, alors que le gouvernement du Nouveau-Brunswick lançait sa trousse d'information sur l'équité salariale, un porte-parole des Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) a clairement indiqué l'opposition catégorique de son association à toute réglementation en matière d'équité salariale.

En 2002, le chef du Parti libéral avait déclaré, lors de la campagne électorale au sujet de l'équité salariale, que ce n'était plus le temps d'étudier que "c'était le temps d'agir et qu'il allait adopter une loi en ce sens".

Lors de la dernière campagne électorale, les libéraux se sont vaguement engagés à adopter des mesures en matière d'équité salariale.

Pendant que le gouvernement se traîne les pattes, de nombreuses femmes au Nouveau-Brunswick continuent d'être victimes de discrimination salariale.

Dans nos universités, par exemple, les secrétaires avec une formation collégiale gagnent 13 $ l'heure, alors qu'un concierge gagne 15,86 $.

Selon Statistique Canada, en 2005, au Nouveau-Brunswick, l'écart salarial entre les hommes et les femmes était de 2,41 $ l'heure, soit environ 14,3 %.

Le temps est venu pour le gouvernement de passer à l'action et de réparer une fois pour toutes l'injustice faite aux femmes de cette province!

dsavoie3@nb.sympatico.ca

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Don't forget women in Throne Speech


Daily Gleaner, Published Saturday November 10th, 2007.
Telegraph Journal, Published Monday November 12th, 2007, Appeared on page A6

Premier Graham, with the imminence of your government's speech from the throne, we are asking you to support New Brunswick women and their long-standing request for the adoption of a pay equity law in the public and private sectors.

For many years now, our coalition has been working to raise awareness among both the government and New Brunswick's general population about this important issue. Every day, the colossal amount of work done by women contributes to the economic and social development of our society, but continues to be undervalued and underestimated only because it is performed by women. Nevertheless, the government has not yet legislated on this matter.

In September 2006 the N.B. Liberal Party committed itself to legislating in the public sector and to bringing together all stakeholders to further address issues with the goal of extending pay equity to the private sector through legislation. We believe the time has come for your government to act. It is obvious that the private sector in this province has no intention of implementing pay equity programs on a voluntary basis and a lot of resistance can still be felt in the business community.

Your government's main focus is to attain economic self-sufficiency by 2026. We think that a pay equity law can only help you achieve that goal.

We are counting on your precious collaboration to make a pay equity law in this province a reality. On Nov. 27, New Brunswick's women will be watching.

Please do not forget about us.

ANNE-MARIE GAMMON

Chair, the New Brunswick Coalition for Pay Equity

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Johanne Perron
Coordinator / Coordonnatrice
Coalition for Pay Equity of NB
Coalition pour l'équité salariale du N.-B.
Tel / Tél.: (506) 855-0002
Fax / Téléc.: (506) 854-9728
51 Williams Street, Moncton, NB E1C 2G6
51, rue Williams, Moncton, N.-B. E1C 2G6
coalitio@nb.sympatico.ca
www.equite-equity.com

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